Thomas Bernardet déploie sa pratique artistique sur la base de ce qu’il appelle lui-même ses documents de travail : des éléments du réel qui attirent son attention et qu’il prélève par la photographie, l’écriture ou le croquis.
Il restitue ces éléments après leur extraction, en les passant dans le filtre de sa perception et nous livre une vision du monde qui vacille entre oeuvres et documents.
Pour la première exposition du TORX, Thomas Bernardet utilise l’espace comme un support qui accueille un collage raisonné et inédit de documents faisant pourtant partie depuis longtemps de sa banque d’images personnelles.
Avec Instabilité Phénoménale, l’artiste nous propose un aperçu de ce qui pourrait s’apparenter à une capture d’écran. Il a travaillé dans l’espace à la manière d’une déambulation internet, faisant glisser d’un mur à l’autre, d’un support à l’autre, ses images.
Sa réflexion spatiale se rapproche du geste numérique, mais chaque image est une photographie, un fragment du réel glané dans son quotidien. Les compositions, recompositions et décompositions témoignent de plusieurs temporalités, celle de l’objet, de l’instant photographique et du processus de composition.
Thomas laisse venir à lui les images, s’arrêtant souvent sur les marques insignifiantes de notre quotidien, qui, après assemblage prennent une charge de sensible.
Instabilité Phénoménale concrétise notre rapport au virtuel en pointant du doigt notre rapport au réel, et quel réel...